Des nerfs d'acier

Le patient mentionné il y a quelques temps(Christian DIOR) est de retour dans notre service.
Nous savons que les nuits qui vont suivre vont être d'enfer.
Nous refusons de contentionner les gens systématiquement.
Le début de la nuit  se passe relativement il est assez calme,puis il se lève et nous avons toutes les peines du monde à le reconduire à sa chambre.
Nous entendons un grand bruit et nous nous précipitons dans le couloir où là ,il nous regarde avec des yeux exhorbités,nous fonçant droit dessus avec la potence sous le bras comme s'il allait nous embrocher.
Heureusement pour nous,il se prend le pied dans un fil qui n'est autre que le fil de la pompe d'alimentation qu'il traîne derrière lui et chute.
Nous le reconduisons dans sa chambre et décidons de lui poser la contention ventrale.
Plus tard nous entendons un bruit provenant de sa chambre et là il est assis,à sortie la partie inférieure de son Cliniplot et démonte un par un les petits carrés.
Je ne sais pas si vous avez déjà essayé mais il faut une sacrée force.
Nous voyant arriver il se met à arracher une à une les lattes du sommier et nous les lance.
Nous ne pouvons pas approcher tant qu'il a des "munitions".
Il en garde une à la main et chaque fois que nous tentons d'approcher nous frappe avec.
De fatigue il se couche sur le côté,sort son sexe et urine d'un côté du lit,se retourne et fait de la même chose de l'autre côté.
Nous avons nettoyé et l'avons réinstallé et il a dormi le reste de la nuit.
Et ensuite on entend dire que la nuit nous sommes relax,rire.

Comments

[Laurent]

Il faut les comprendre, les chambres sont impersonnelles, les patients ont besoin de s'approprier leur espace de vie.
Chacun sait que l'homme est un animal qui, meme si doté de raison, a une sensibilité pheromonale...
Pisser de chaque côté du lit permet de délimiter son territoire, de grâce, ne nettoyez plus à l'avenir, laissez l'animalité s'exprimer pleinement !

[Moi]

ET c'est toi qui me parle ensuite de maladies nosocomiales!!!!!!!!!