Humour (parfois noir) à l'hôpital

Même patient.

Il essaie de se lever alors qu'il est très faible.

- Mais laissez moi partir on m'attend.

- On vous attend?

- Vous voyez pas les 3 camping-cars garés dans le couloir?

- Mais il n'y a pas de camping-cars?

- Laisser moi partir après la police va venir et mettre des pv!!!!

- Vous êtes à l'hôpital monsieur.

- Et dans tes rêves toi...t'es où,allez laisse moi partir nom de dieu!!!!

Urgence dans la nuit,arrive une personne âgée de 85 ans,grande femme,bâtie comme un homme et pas l'air commode.

Mon collègue aide-soignant accompagne les brancardiers dans la chambre l'installe et prend ses constantes tout en lui assènant des ma petite dame par ci,ma petite dame par là et d'un seul coup la patiente lui dit:

- Tu veux mon poing dans la gueule,j'vais t'en foutre moi des p'tites dames!!!!

Je commence ma nuit avec un patient en pré dt(délirium tremens).

Il est pénible,se balade dans le couloir les fesses à l'air,rentre et sort des chambres,urine dans le lavabo etc etc.

Plusieurs fois je le reprends gentiment(je déteste "médiquer" les patients quand cela n'est pas nécessaire),puis finis par hausser  le ton car je n'en peux plus ,il se déperfuse plusieurs fois occasionnant une petite hémorragie et évidemment il a marché dans le sang en a mis partout dans sa chambre(potence,lit,adaptable,salle de bain,wc.......) et dans le couloir.

Là,je commence à en avoir plus qu'assez et décide suivant la prescription médicale de lui administrer du Valium,j'ai toutes les peines du monde à le raccompagner dans sa chambre et suis très ferme avec lui et à ce moment il me dit:

- Dis donc toi la pouffiasse tu me causes autrement sinon je te fous un coup de bite entre les deux yeux.

J'ai eu toutes les peines du monde à garder mon sérieux et me suis retenue de lui demander combien de coups elle tirait.

Relève du soir ma collègue me dit:

- Ils sont tous constipés alors je leur ai fait un normacol.

- Ce soir?

- Oui c'était prescrit.

- Prescrit pour ce soir?

- Non y'avait pas d'heure mais comme je suis la 1ère à l'avoir lu ,je l'ai fait.

Je ne vous dis pas dans quel état je suis intérieurement,mes veines charrient du TNT.

Je débute ma nuit et évidemment la majorité des patients sont dans les selles.

Cela encore c'est gérable,ce qui l'est nettement moins c'est lorsqu'un petit papy en état de démence avancée mais non agressif a pris pour habitude de se décanuler(je précise pour les non initiés que ce patient est trachéotomisé).

Je le retrouve donc dans les selles et il n'a pas trouvé mieux pour s' "amuser" que de jouer avec,s'est ,pour ne pas changer,de nouveau décanuler et a mis le doigt plein de selles dans la trachée.

Je ne vous explique pas l'enfer que ça a été pour nettoyer sans pousser le peu d'excréments semi solides un peu plus loin et l'étouffer.

Il était 3 h du matin et ça m'a démangé d'appeler mon abrutie de collègue chez elle pour lui expliquer la situation.

Eh oui la journée elles ( ils) sont 7 plus les chirurgiens,internes et externes pour gérer le service,nous  sommes 3 (et bien souvent 2) la nuit  et ne pouvons avoir l'oeil partout.

Pas mal de travail cette nuit,notre service étant incomplet nous hébergeons des patients d'autres services qui arrivent les uns derrière les autres.

Un patient  que nous avons prévu d'installer dans le secteur de ma collègue arrive c'est juste une surveillance pour la nuit.

Elle l'accueille comme il se doit et accompagne les brancardiers jusque dans la chambre pour l'installer.

Les brancardiers s'en vont et j'entends ma collègue:

- Oui ben ça suffit maintenant vous arrêtez de me toucher!!!

Je file la rejoindre et là je manque d'éclater de rire,je vois le patient essayant de se lever,ma collègue qui l'en empêche et lui qui se frotte la tête contre ses seins en disant:

- C'est bon,mais qu'est ce que c'est bon.

J'interviens alors et le prends par les épaules pour le recoucher et il me dit:

- T'es jalouse hein,t'en veux toi aussi,t'en veux.

- Non merci d'une part je ne suis pas là pour ça et d'autre part vous non plus.

J'espèrerais que la conversation s'arrêterai là lorsque ma collègue renchérit:

- Enfin on a pas idée je vais pas vous toucher le kiki moi!!!

Et le patient :

- Oh oui touche le touche le bien fais moi dégorger le poireau.